
Diplômé mais sans emploi, comment y remédier ?
De point de vue psychologique
Par : ADAOUN Yacine
Psychologue spécialisé en santé mentale
Plan de travail
Introduction
1- Qu’est-ce que le chômage
2- Différents types de chômage
3- Les causes du chômage des jeunes
4- les conséquences du chômage sur la vie des jeunes
5- Faire face au chômage
Introduction :
Le chômage est un problème psycho-socio-économique et aussi politique, la jeunesse est la génération de travail et de la production et de la motivation et dela compétence et de la connaissance et remettre cette énergie productive en situation de sans emploi amène ces jeunes à un déséquilibre psychologique et la violence sachant que plusieurs études ont montré les effets néfastes du chômage sur la vie de l’individu et leur santé physique et leurs interactions sociales. Dans cette communication, nous essaierons de citer les conséquences du chômage sur la vie des licenciés sans emploi, puis de montrer quelques stratégies pour faire face à cette situation d’inactivité.
1- Qu’est-ce que le chômage :
Selon le Bureau international du travail (BIT) : un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions:
– être sans emploi, c’est à dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une semaine de référence ;
– être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
– avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
La plus simple définition :
– Personne sans emploi, disponible pour travailler et recherchant un emploi.
– Être sans travail (une personne qui fait quelques heures par mois est considérée au travail), être disponible pour travailler, rechercher effectivement un emploi.
2- Différents types de chômage :
– Chômage de longue durée : demandeurs d’emploi de plus de 12 mois consécutifs.
– Chômage conjoncturel : chômage résultant d’un ralentissement de l’activité économique.
– Chômage structurel : chômage lié aux déséquilibres structurels de l’économie (inadaptation des qualifications, entreprises en déclin etc.)
– Chômage technique : inactivité forcée dans l’entreprise en raison de circonstances particulières (panne, incidents, manque de client etc.)
– Chômage partiel : inactivité forcée des salariés décidée par le chef d’entreprise pour réduire la production.
– Chômage frictionnel : chômage d’adaptation lié à la période entre deux emplois.
3- les causes du chômage des jeunes :
Pour aborder ce sujet, il faut tout d’abord citer les causes ainsi de définir
Quelques expressions. Plusieurs facteurs expliquent ce problème. Il y a des facteurs économiques dont le progrès techniques et l’évolution de la productivité, la crise économique et ralentissement de la croissance et les délocalisations des entreprises concurrence des pays en développement. On peut encore citer les facteurs démographiques et sociologiques ainsi des facteurs structurels.
– Les facteurs économiques :
Commençant par les causes économiques qui se résument dans le progrès techniques par le remplacement de l’homme par la machine ; c’est l’ensemble des innovations permettant d’améliorer l’efficacité du système productif, de créer de nouveaux produits ou de nouveaux procédés, par l’exemple : la quantité produite, les heures du travail. La substitution du capital au travail du fait des investissements (robotisation…) faits par les entreprises provoque ce chômage
dit technologique, ce progrès crée également des emplois mais d’un niveau de compétences supérieur aux emplois supprimés. Ensuite, la crise économique et le ralentissement de la croissance conduit au retournement de la situation économique ; c.-à-d. la récession. La crise financière (2008) devenue économique se traduit aujourd’hui par un ralentissement de l’activité économique : moins de consommation, de pouvoir d’achat, licenciements…).
– Les factures démographiques et sociologiques:
Et maintenant, parlant aux causes démographiques, on peut l’expliquer parl’évolution démographique par la croissance de la population active et le développement du travail féminin. Il existe aussi parmi les causes
démographiques et sociologiques ce qu’on appelle la situation dans laquelle coexistent une entreprise et un chômage. La situation est contradictoire, les entreprises cherchent à recruter, cependant, ces demandeurs d’emplois ne trouvent pas de poste. autrement dit, les qualifications requises par les entreprises ne sont pas disponibles auprès des demandeurs d’emploi ; les demandeurs d’emploi ne sont pas assez mobiles pour déménager dans une région dans laquelle une entreprise recrute ou, ne veulent pas accepter des postes aux salaires insuffisants, car il y a une incohérence entre ce que demandent les recruteurs et ce que possède les candidats, c’est ce qu’on appelle le chômage d’incohérence.
– Les facteurs structurels :
Nous ne pouvons pas passer sans mentionner les causes structurelles qui viennent de la rigidité du marché du travail. Selon certains auteurs trop de rigidités ont été introduites sur le marché du travail et ne permettraient plus une allocation optimale des emplois. La législation protectrice des salariés,introduirait des rigidités.
4- Quelles sont les conséquences du chômage ?
Il existe naturellement, a cause des problèmes du chômage des conséquences qui agissent sur presque tous les domaines, voici quelques-unes de ces conséquences : la Perte de revenus, les Exclusions, l’Endettement, la Perte de statut social et la Perte de logement, l’éducation des enfants, la hausse de la délinquance, l’utilisation des drogues, le stress, la déprimes, les maladies, la perte de lien familiaux, la création du sentiment d’inutilité. Certaines conséquences sont un peu exagérées, mais on les retrouve souvent lors de différents sondages sur les conséquences du chômage.
– Perte de revenus
– Endettement
– Perte de statut social
– Perte de logement
– Conséquences sur l’éducation des enfants
– Délinquances
– Drogues
4-1- Les conséquences directes du chômage :
– La perte du pouvoir d’achat.
– La perte du lien social : L’entreprise étant le principal lieu de socialisation du salarié, la perte d’un emploi s’accompagne de la perte du réseau et des liens professionnels qui permettent la satisfaction du besoin d’appartenance.
– Le statut de chômeur étant dévalorisé, il influence profondément l’image et l’estime que l’individu a de lui. Malgré le temps libre dont il dispose, le chômeur ne se sent pas digne d’en profiter pour expérimenter de nouvelles activités qui lui permettraient de créer de nouveaux liens sociaux.
– La honte qu’il ressent l’incite à s’isoler de sa famille et de ses amis. En se repliant sur lui, le chômeur perturbe l’équilibre de sa vie de famille.
– La santé physique et psychique du chômeur: L’identité, le statut social et le sens de la vie d’un individu étant étroitement liés à la pratique quotidienne d’une activité professionnelle, le chômage de longue durée risque de provoquer un effondrement de sa personnalité et de son équilibre psychique. Ne disposant plus de repères temporels pour structurer son emploi du temps et le rythme de sa vie, le chômeur est confronté au désoeuvrement, à l’angoisse et au vide existentiel.
En se prolongeant, ce climat stressant et anxiogène peut provoquer des maladies plus ou moins graves, telles que l’insomnie, la dépression, le cancer, etc., et parfois, conduire au suicide.
4-2- Les conséquences indirectes du chômage :
– La délinquance et de la criminalité : Étant confrontés à la difficulté de
trouver un emploi, les jeunes issus de milieux défavorisés peuvent facilement basculer dans la délinquance. En effet, la plupart des condamnés pour vols, trafics ou violences cumulent la précarité et l’exclusion sociale dues au chômage.
5- Faire face au chômage :
5-1- Conseils pour faire face au chômage longue durée
“Motivation, patience, structure, organisation, stratégie et détermination sont les maîtres mots d’une recherche d’emploi réussie. La base est évidemment votre CV et votre lettre de motivation.”
– Ne pas rester isolé, se faire aider : C’est le principal conseil donné par toutes les associations et les spécialistes de l’emploi. «Il faut partager son expérience, parler de sa situation, éviter d’en faire un tabou».
– Se trouver un rythme : La perte d’emploi amène très vite à une
désorganisation du temps et à un glissement vers une vie sans rythme, ni
repères. Il est important de chercher une hygiène de vie et d’organiser sa journée:
«une heure de lever, une heure de déjeuner, un temps de recherche d’emploi, un temps pour soi».
– S’accorder des temps de pause : Qui est passé par une période de chômage sait à quel point les recherches d’un emploi sont éreintantes. «Il ne faut pas s’épuiser, il faut plutôt chercher à se faire plaisir», poursuit la directrice de l’association. Dans cette même logique, on peut envisager aussi sa période de chômage comme «une parenthèse ayant du sens, en ne s’interdisant pas d’avoir un projet autre que celui de retrouver du travail (bénévolat, projet artistique…)».
– Ne pas culpabiliser : «Dans cette période, tout le monde est frappé par le chômage et les employeurs se montrent très exigeants, il ne faut donc pas tout endosser et penser qu’on est fautif» «en reconnaissant ses compétences, ses talents ou ses qualités que l’on a su mettre en oeuvre au quotidien, dans les petites et les grandes réussites».
5-2- Les erreurs à éviter
– Etre pessimiste : “Si on part du principe que tout est bouché et qu’on a
aucune chance à cause de statistiques, il est évident que cela sera difficile de garder la motivation. Posez-vous les bonnes questions et analysez les raisons d’un échec. Vous verrez que ce n’est pas uniquement le marché qui est responsable – même si le parcours n’est pas un long fleuve tranquille. C’est vous qui ferez la différence lors de vos entretiens d’embauche, et pour cela il faut pouvoir se vendre tout en restant humble mais en vous démarquant du candidat qui est passé juste avant vous…”
– Etre impatient : “Il est parfois nécessaire de changer sa cible et de passer par deux phases afin d’obtenir l’objectif premier. L’intérim par exemple est devenu un excellent tremplin pour arriver à son objectif (CDI). Par exemple, devenir consultant parait peut être facile mais il faut plusieurs années d’expériences afin d’être expert et avoir une certaine renommée sinon vous êtes dans la masse et le problème est le même.”
– Etre (trop) exigeant: “Le salaire est important mais un junior doit être
flexible et faire ses preuves – sans rentrer dans de l’exploitation évidemment…”
Conclusion :
Nous pouvons affirmer que le chômage est la survie de l’individu sans travail dans l’incapacité de gagner indépendamment sa vie. Gouverné notamment par les conditions sociales, économiques et politiques, les chiffres mentionnés ne laissent aucun doute sur le fléau qu’il représente. L’impact social, économique, et psychologique est très important. Tous les individus et les gouvernements doivent accélérer la résolution du problème et le contenir en trouvant un traitement approprié pour le progrès de la société et de ses diverses institutions.
Par La rédaction de Tiwizi info