INAS célèbre la fin de l’année scolaire 2017-2018 à Montréal.

L’association INAS a célébré, ce samedi 09 juin 2018, la fin de l’année scolaire au centre Humaniste à Montréal. La cérémonie de clôture s’est déroulée dans une ambiance joviale en présence des élèves, de leurs parents et des membres et amis de l’association. Après le mot de bienvenue du président, place est faite aux élèves qui ont présenté un programme artistique riche en chants et musique. La cérémonie est ponctuée par la remise de diplômes aux élèves avant de s’achever par une allocution du Président de l’association qui a souligné l’effort accompli par ses élèves et insisté sur l’importance d’apprendre la langue Kabyle.
Pour rappel, INAS est une association créée en 2009 par des kabyles vivants à Montréal  soucieux de préserver et de transmettre la langue Kabyle à leurs enfants. Au fil des années et grâce à la persévérance de ses membres, INAS est devenue une adresse incontournable pour la communauté Kabyle de Montréal. En effet, après un timide début en 2009, l’association compte actuellement quatre classes d’enfants et une classe d’adultes.
Selon Moussa DJAFER, responsable de communication de l’association, qui a eu l’amabilité de répondre à nos questions : «  INAS est dirigée par un conseil d’administration renouvelable chaque deux ans,  nos membres sont bénévoles et ne ménagent aucun effort pour offrir un cadre d’enseignement adéquat aux élèves. Les cours se déroulent chaque samedi à raison de deux heures par groupe dans les locaux que nous sous-loue le centre communautaire Lajeunesse de Montréal. Les cours sont assurés par des enseignants dévoués qui sont rétribués à même le budget de l’association ».
Moussa précise également, que la formule des cours  s’est vue adaptée à travers le temps afin de la rendre plus efficiente et attrayante aux élèves en privilégiant une savante combinaison entre un apprentissage par le chant et des cours de langue strictement académiques. Cette façon de travailler à donner de meilleurs résultats de l’aveu de notre interlocuteur.
Par ailleurs, Moussa nous informe que le parcours d’INAS est jalonné d’autres réalisations à savoir : Une bibliothèque au service des élèves (Les dons de livres sont les bienvenus) et un journal  « INAS ttarun-tt di Montréal » qui se veut un espace de diffusion de la littérature et de la culture Kabyle. Ledit journal est édité en Tamazight et distribué gratuitement. Les membres d’INAS ambitionnent d’enrichir ce périodique et invitent les personnes intéressées à communiquer avec l’association afin d’alimenter ce journal par des contributions en langue Tamazight (voir les informations sur les contacts en bas de l’article).
Petit à petit et avec l’énorme travail accompli par ses membres, l’association INAS s’est forgé une solide réputation au sein de la communauté kabyle Montréalaise. INAS est devenue une adresse incontournable de la scène culturelle d’ici et nombre de personnalités publiques kabyles lui ont rendu visite lors de leurs passages par la métropole, à l’instar de : Ait-Menguellet, Idir, feu Lounes Khelloui, Zedek Mouloud, Malika Domrane, Si Moh,  Ali Yahia Abdennour, Ferhat Mehni, Ramdane Achab et la liste est longue (Tous ces évènements sont disponibles sur la page facebook de l’association).
Malgré les grandes avancées enregistrées depuis la création d’INAS, notre interlocuteur insiste sur les grands défis à relever surtout en matière de financement des activités de l’association qui restent tributaires des cotisations de ses membres, des frais de scolarité payés pas les élèves et des campagnes de levée de fonds organisées périodiquement par l’association à l’instar des deux galas animés respectivement par Moh Said Fahem et Boudjemaa Agraw.  D’ailleurs, Moussa tient, particulièrement, au d’INAS à remercier chaleureusement tous les artistes ayant répondu favorablement aux campagnes de financement organisées par l’association.
Le travail d’INAS est à saluer à plus d’un titre. Cependant, le manque d’implication d’une grande partie de la communauté kabyle ne facilite pas la tâche. Un manque d’implication certes dû, en partie mais pas seulement, aux réalités socio-économiques auxquels fait face la communauté.
Si INAS apporte sa contribution à l’impérieux devoir de transmission de notre langue et culture à nos enfants, la famille demeure l’espace idéal et naturel pour cet apprentissage. Mais cela n’est pas toujours facile car les enfants fréquentent les crèches trop jeunes ce qui réduit le temps passé avec leurs parents.
À signaler l’existence du programme d’enseignement des langues d’origine (PELO) offert dans les écoles publiques sous certaines conditions (un nombre minimum d’élèves est exigé par cycle dans une même école),  une avenue intéressante là où il est possible de réunir ces conditions.
En conclusion, la réussite de la transmission de notre langue à nos enfants passe nécessairement par la prise de conscience de notre communauté sur l’enjeu et la mise en œuvre de structures et de moyens.
INAS représente, incontestablement, une grande réalisation qui force le respect et admiration. Elle mérite tout notre soutien.
 
Contacts et informations sur INAS :
journal.inas@gmail.com
https://fr-ca.facebook.com/EcoleInas/
 
 

Par La rédaction de Tiwizi info

Jean Louis Levet prépare le terrain pour un partenariat

« Nous sommes deux pays situés géographiquement face-à-face mais appelés à travailler cote-à-cote » Jean Louis Levet
M.
Jean Louis Levet, Haut Responsable à la Coopération Industrielle Algéro-française, a animé plusieurs  conférences débat à l’université de Tizi-Ouzou et à la maison de la culture. celle abrité par l’université de Tizi-Ouzou récemment était inscrite sous le thème de la coopération, la recherche et l’innovation se tiendra a drainé beaucoup de chercheurs et d’investisseurs à l’auditorium du campus Hasnaoua 1.
Après les interventions du recteur de l’université, du directeur de l’industrie et des mines et du représentant de l’APW, c’est M. Khendriche, de l’association Touiza Solidarité de Marseille qui a pris le relais pour évoquer les projets accompagnés par son collectif à travers quelques villages de la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour étayer ses propos, M. Khendriche a projeté un documentaire de 14 minutes, Etincelle d’espoir en terre de campagne relatant quelques témoignages de jeunes dont les projets ont été financés et accompagnés par Touiza Solidarité.
Succédant à M. Khendriche, M. Levet a pris la parole dans un style qui tranche diamétralement avec les précédents intervenants, pour rappeler les fondamentaux de la relation de coopération qui lie l’Algérie et la France. Avec pédagogie, il évoquera, arguments à l’appui, le contexte global dans lequel s’inscrit la relation des deux pays, cette même relation et enfin le développement des liens entre les investisseurs des deux rives.
Pour se faire, Le Haut Responsable à la Coopération Industrielle et Technologique franco-algérienne n’est pas allé par mille chemins. Désormais, il nous faut une nouvelle boussole par laquelle on peut s’inscrire dans la durée et voir loin. Il faudra viser l’excellence, des relations de confiance et de la co-innovation.
En fait, comme l’ont si bien exprimé les chercheurs et les investisseurs qui ont animé les débats avec M. Levet, la coopération avec le partenaire français est fortement souhaitée. Un questionnaire établi justement par la direction de l’industrie et des mines met en évidence cette tendance. C’est justement cette confiance qu’inspire le partenaire français et l’excellence de ses entreprises et ses universités qui attirent les partenaire algériens de Tizi-Ouzou.
Pour rappel, la conférence d’aujourd’hui à l’université de Tizi-Ouzou est la suite d’une série de rencontres qu’anime M. Levet depuis qu’il responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne. Faire émerger des partenariats est l’une des priorités de son travail qui continue sur le terrain. Nous y reviendrons régulièrement car notre journal s’inscrit en droite ligne dans cette perspective de recherche d’initiatives et de partenariats.

Par La rédaction de Tiwizi info

Nous avons fêté aujourd'hui, 16 mai, la journée mondiale du vivre ensemble

Nous avons fêté aujourd’hui, 16 mai, la journée mondiale du vivre ensemble en paix. C’est la première année que le monde célèbre car elle a été voté par l’assemblée générale de l’ONU, le 8 décembre 2017 par tous les membres. En fait, cette journée mondiale du vivre ensemble est une initiative algérienne lancée en 2014 par la zaouïa Alawiya de Mostaganem.  depuis, cette idée défendue par la diplomatie algérienne a réuni l’adhésion   de tous les pays membres de l’ONU.
C’est une consécration en effet pour les efforts diplomatique mais pas que ça. car, le peuple algérien en général a vécu des atrocités, les plus récentes, c’est la guerre de libération nationale et la dernière est la décennie noire des années 90 qui ont vu un terrorisme aveugle décimer des villages et des familles. des périodes de son histoire qui lui ont appris l’importance de cette valeur du vivre ensemble et la paix.
un long chemin reste à faire pour voir cette culture reprendre vie dans notre pays. mais disons que c’est un pas de géant que d’être derrière l’instauration d’une journée mondiale de paix et du vivre ensemble.

Par La rédaction de Tiwizi info

Procédés et matériaux de construction de la maison kabyle ancienne 

 « Nos ancêtres les Amazighs Kabyles ont légué, TAZEQA, la maison kabyle traditionnelle, une maison de paysans paisibles vivant en harmonie avec la nature. Bien qu’elle n’ait pas le confort d’une habitation moderne, elle est la preuve du génie créatif de nos ancêtres. L’architecture traditionnelle Kabyle est le résultat de l’incroyable alliance entre l’homme et son environnement »
Le matériau terre : Aperçu sur le patrimoine bâti d’Algérie
Article de Malki Karima et Benmadani Reda
Benmadani_reda@yahoo.fr
 L’Algérie, pays d’Afrique du nord regorge de richesses patrimoniales très éclectiques de part son histoire et sa superficie. Riche et diversifié, ce patrimoine suscite une grande fascination. Qu’il s’agisse des KSOUR du désert, des anciennes médinas, des villages traditionnels ou de petites plaines agricoles ou de la bande côtière; tous sont le reflet de l’identité du pays et le témoin du savoir-faire hérité des anciens. Dans cette diversité patrimoniale, notre préoccupation sera orientée essentiellement vers le patrimoine bâti en terre, cas de la Kabylie. Le bâti traditionnel est un patrimoine complexe qui reflète les besoins pour lesquels il a été construit et il se transforme au fur et a mesure des nouvelles exigences.
L’architecture un art qui véhicule l’identité des peuples et nations, l’architecture et un miroir de la culture et du patrimoine. Le patrimoine est un legs des ancêtres, un legs à préserver et à entretenir. Nos ancêtres les Amazighs Kabyles ont légué, TAZEQA, la maison kabyle traditionnelle, une maison de paysans paisibles vivant en harmonie avec la nature. Bien qu’elle n’ait pas le confort d’une habitation moderne, elle est la preuve du génie créatif de nos ancêtres.
L’architecture traditionnelle Kabyle est le résultat de l’incroyable alliance entre l’homme et son environnement. Cette dernière répond aux exigences de l’homme qui l’habite, à son mode de vie, à son mode socio-économique et socioculturel, tout en respectant l’environnement, caractérisé par un climat rude de montagne. Cette architecture traditionnelle Kabyle représente un patrimoine d’une inestimable valeur à préserver, aujourd’hui pour les générations de demain.
L’architecture de terre dans le Sud de l’Algérie
La construction en terre fait partie de notre patrimoine. 15 % des sites classés par « L’UNESCO » (patrimoine culturel mondial) sont construits avec de la terre et 40% de la population mondiale vit dans des logements construits en terre selon les statistiques du « CNUEH ». Mais malgré son universalité incontestable, le matériau s’est retrouvé en marge du processus du progrès. Subissant un déclin lié au développement technologique, il véhicule aussi, pour des raisons psychologiques ou sociales, l’image du sous-développement et de la pauvreté.
Aujourd’hui, la terre  est un matériau totalement en phase avec les préoccupations environnementales, il jouit d’un regain d’intérêt, tant sur le plan recherche que pratique. Abandonné par le développement technologique, il est aujourd’hui aussi un matériau d’avenir.
La terre comme matériau de construction a été largement utilisé en Algérie dans l’habitat traditionnel. Divers régions du pays en témoignent encore de l’utilisation séculaire de ce matériau sous diverses techniques de construction. Les ksour du sud, que ce soit ceux de la Saoura, du Touat, de Gourara ou de l’Ahaggar recèlent un patrimoine très riche de  construction en terre.
La brique en terre  séchée au soleil était le matériau le plus répandu dans ses régions du sud algérien, car il est bien adapté à la construction en climat aride.
Souvent associée à la pierre, la terre est aussi utilisée comme matériau dans l’habitat traditionnel dans les régions nord du pays comme en Kabylie, dans les Aurès ou dans les hauts plateaux. Disponible localement, techniques de construction maitrisées, c’était le matériau« idéal ». Le développement industriel qu’a connu le pays n’a pas épargné le secteur des matériaux de construction. La terre ne semble plus d’actualité dans notre société actuelle.

Figure  01 : schéma de ksar dans la vallée d’Adrar (source Benmadani Reda 2016)
L’architecture de terre dans le Nord de  l’Algérie cas du  patrimoine kabyle
Le patrimoine architectural de Kabylie est le produit d’une culture et de valeurs morales ancestrales inhérentes à la société kabyle. Sa préservation permettra de mieux comprendre le mode de vie de cette société, son savoir faire ainsi que sa grande capacité de s’adapter a l’environnement. La topographie du site en montagne a fortement dicté l’implantation de villages en Kabylie, construits pour la plupart sur les crêtes et les versants des montagnes en parfaite harmonie avec leur environnement. Ils abritent des maisons de formes architecturales élémentaires, dont l’aménagement intérieur fait apparaître des espaces de vie et d’activités ; on peut aussi observer une mitoyenneté entre habitants et animaux.
Certaines maisons en pierres ou en pisé, matériaux disponibles dans l’environnement immédiat, sont recouvertes de toitures à deux pans constituées de charpentes en bois et de tuiles rouges ; et d’autres terrasses en terres crues. Il arrive parfois que ces deux types de couvertures coexistent dans un même village. Maison avec cour, généralement basses et accolés les unes aux autres, elles sont desservies par des chemins plus au moins escarpés qui se terminent le plus souvent en impasses. De ce groupement de maisons on dégage un sentiment de solidarité entres habitants.
La pierre, la terre et le bois sont les principaux matériaux de constructions de ces maisons. Néanmoins, dans certains villages, la pierre reste la composante de base, mais il existe des villages en pisé.

Figure  02 : entrée d’un vieux village kabyle construit en terre et pierre (source Malki Karima ; village AITH EL KAID 2016)
Description de la maison kabyle traditionnelle :
La maison kabyle traditionnelle, une maison de paysans paisibles qui vivent en harmonie avec la nature. Bien qu’elle n’ait pas le confort d’une habitation moderne, elle est la preuve du génie créatif de mes ancêtres. Cette dernière, dite (tazeqa), est le résultat de l’incroyable alliance entre l’homme et son environnement (La maison kabyle de par sa forme remplit des fonctions utilitaires et sécuritaires.
Elle répond aux exigences de l’homme qui l’habite, à son mode de vie, à son mode socio-économique et socioculturel, tout en respectant L’environnement, caractérisé par un climat rude de montagne. Cette architecture traditionnelle Kabyle représente un patrimoine d.une inestimable valeur à préserver, aujourd.hui pour les générations de demain, (La maison du montagnard de Kabylie telle qu’héritée des aïeux est, de nos jours, une curiosité touristique un objet d’étude pour les architectes, les sociologues et les anthropologues sociaux)

Figure 03 : plan type d’une maison kabyle (source : relevé par l’auteur)

Figure 04 : plan et coupe (source : reda benmadani 2016 )
Traduction des noms kabyles :
TAZEQA = salle commune
TAARICHT = sous-pente
AFRAG= cour
TAGHURFETS TAXXAMT = chambre
ADAYNINE = étable

Figure 05 : maison traditionnelle kabyle (source : Malki Karima, village AIT EL KAID wilaya de  TIZI OUZOU 2016)
Les procédés constructifs : 
Pisé : 
Fondation :
Un ouvrage de terrassement en recherche du bon sol est un préalable nécessaire à la construction des murs en pisé. La fouille creusée dans le sol reçoit ensuite la fondation constituée de pierres. Outre sa fonction structurelle d’assise et de répartition des charges, cette fondation permet de protéger la base des murs en terre banchée contre les eaux de ruissellement et d’infiltration, en limitant notamment les remontées capillaires.
Dans certains cas, la première assise du pisé est mise hors eau grâce à un soubassement constitué par une surélévation de la fondation en pierre hors du sol. Ce dispositif permet de protéger la base du mur en pisé contre le rejaillissement des eaux de pluie.
Mur :
La construction du mur a lieu à la belle saison, de mai jusqu’en octobre. Il faut impérativement conjuguer l’absence de pluies et le soleil pour sécher la terre. Un maçon qualifié, aidé de deux manœuvres, qui lui tendent le pisé  et le secondent dans le montage du coffrage, sont chargés de le réaliser.
L’adobe :
Les techniques de construction utilisant l’adobe comme principal matériau ont donné lieu à plusieurs recherches dans différents pays. Les normes de construction de certains États incluent un modèle de maison en adobe possédant des mécanismes antisismiques qui ont fait leurs preuves. L’adobe présente des avantages importants par rapport aux matériaux industriels. Il possède la capacité de régulariser l’humidité de l’air, d’emmagasiner la chaleur, de réduire la consommation d’énergie, de ne produire virtuellement aucune pollution, d’être réutilisable à 100 %, et de préserver le bois et les autres matériaux organiques tout en absorbant les polluants présents dans l’air intérieur des maisons.

Figure  08 : brique d’adobe et son moule (source Malki Karima, TIZI OUZOU 2016)
Façonnage des briques  d’adobe :
En Kabylie la fabrication des briques d’adobe se fait de manière artisanale, en plusieurs étapes:
Le choix de la saison est dicté par l’opération de séchage c’est-à-dire la période de plein soleil la fin du printemps. La saison du printemps est la saison de la fabrication des briques d’adobe
Les étapes de la fabrication sont les suivantes :
Le choix de la terre argileuse, on la nettoie des impuretés ;
Une fois la terre battue et remuée on passe au malaxage avec les pieds ;
Lors du malaxe on rajoute de la paille des gravillons de sables et des petits débris de roche pour minimiser le retrait lors du séchage ;
La fermentation : on laisse  le mélange fermenter pendant 24 heures augmenter l’imperméabilité ;
Le moulage : à l’aide d’un moule en bois en façonne les briques de terre ;
Le séchage : les briques sont séchées  au soleil pendant  10 à 15 jours.
Après cette phase on passe au pétrissage avec les pieds. On rajoute de l’eau petit à petit pour avoir une bonne consistance  et on laisse reposer le mélange

Figure  09 : brique d’adobe et son moule (source Malki Karima, TIZI OUZOU 2016)
Le moulage se fait à l’extérieur sur un terrain  plat  bien ensoleillé. On démoule, sur place, pour mettre les briques d’adobe juste à coté à sécher au soleil. Dans notre figure on a utilisé de la chaux pour faciliter le démoulage mais traditionnellement  on utilise du sable fin. 
Etapes de construction  d’un mur en adobe :
On creuse les fondations de la largeur du mur 50 à 80 cm et de profondeur de 75 à 150 cm ;
Remplissage des fondations avec des moellons de pierre jointés avec un mortier de terre argileuse. Sur cette assise de pierres, le maçon, aidé de ses manœuvres, avec ses outils fil à plomb,  règle truelle, il pose les briques d’adobe dont le mortier de jointement et un mélange de terre de sable et  de paille.
Le séchage : le mur sèche pendant 15 jours.
Revêtement : le mur reçoit un enduit fait d’un mélange de terre glaise paille finement hachée  et de la bouse de vache dont la fonction est de rendre imperméable le mur.  Les formats des adobes sont différents. Ils ne sont pas standardisés. Cela diffère d’une région à une autre d’un village à un autre. Tout dépend des dimensions des planches en bois qui entrent dans la confection du moule. 
Conclusion :
Après ce bref aperçu, à la lumière de cette écrit, nous sommes enthousiasmé de dire que l’Algérie possède un patrimoine bâti en terre très riche et diversifié.
Il serait important de se pencher sur sa préservation par des méthodes et des stratégies scientifiques mais hélas qui sont d’un manque flagrant dans ce pays du Maghreb.
C’est pour cela, pour nous, comme étant des universitaires, il est de notre devoir d’agir et de travailler sous l’égide des organismes mondiaux tel que l’UNESCO, afin d’arriver à préserver, valoriser et vulgariser cet immense patrimoine qu’est le bâti en terre, qui n’appartient pas seulement à l’Algérie mais à l’humanité toute entière.
Bibliographie :

  1. GENEVOIS ; LA MAISON KABYLE; description par texte kabyle traduit;

Vocabulaire; annexes folkloriques.
ALILI Sonia, mémoire de magistère : « guide technique pour une opération de réhabilitation
du patrimoine architectural villageois de Kabylie » Université Mouloud Mammeri, 2013.
BALLOUL Nadia, mémoire de magistère : « conservation et valorisation de
L’architecture en terre des Ksours de Touat .Gourara », Université Mouloud Mammeri, 2008.
BEN MADANI REDA. Mémoire de master 2 <<Village Touristique a Azeffoun
Promouvoir l’architecture de Terre >> Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou Algérie. 2016
Photographie MALKI KARIMA. Master en anthropologie sociale et culturelle.
Dessin BENMADANI REDA architecte.
Documentation web :
http://www.meda-corpus.net
 
 

Par La rédaction de Tiwizi info

Tiwizi-info.com est le partenaire de tous les acteurs du développement local

Rien de meilleur que de lancer votre journal électronique en ce premier jour de l’an amazigh 2968. C’est son premier pas dans cette longue histoire toujours en marche. tiwizi-info.com apportera à ses lecteurs, l’information utile dans tous les volets du développement local. Utile à maints égards. Premièrement, c’est parce que nous (son équipe de journalistes) sommes convaincus que le développement local ne peut s’effectuer que par un travail collectif. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle votre journal ose s’appeler tiwizi-info.com. La machine de développement ne se trouvera en bonne marche que si toutes les énergies se rencontrent et s’orientent vers un même objectif. Deuxièmement, notre expérience nous a appris que le lecteur n’est pas, comme on veut le faire croire, un consommateur passif de l’actualité. Le lecteur se fait une opinion sur ce qu’il lit. L’info qu’il juge utile, il la prend. Troisièmement, nous considérons que l’information utile est celle qui participe à ce travail collectif de développement local. Cela étant dit, tiwizi-info.com mettra en relief toutes les initiatives, les innovations et les bonnes volontés sans aucune condition de quelque nature qu’elle soit.
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Par La rédaction de Tiwizi info

60 milliards de m3 d'eau sous le Djurdjura selon le Pr Abdelkader Saadallah

Abdelkader Saâdallah, docteur en géosciences, est président de Gass (GeoAfricaSciences Society. Il est la référence mondiale dans sa spécialité. Depuis plusieurs années, ce chercheur émérite n’a pas cessé de lancer des appels pour l’exploration d’autres alternatives dans la recherche de l’eau potable. Son œuvre est d’une richesse inestimable. La Kabylie est l’une des régions privilégiées de ses recherches qui ont d’ailleurs fini par confirmer l’existence d’un gigantesque réservoir d’eau. Lui, il l’estime à, au moins, 60 milliards de mètres cubes. Beaucoup de questions entourent ce trésor caché du Djurdjura. Une grande partie des populations ne sait pas si 60 milliards de m3 sont une quantité énorme ou grande ou petite. Une autre partie doute de l’existence de ce grand réservoir. D’autres voix se disent inquiètes de l’impact géologique et climatique que peut générer l’exploitation de ce gisement souterrain. Pour éclairer les lecteurs de L’Expression sur ce sujet qui s’impose de plus en plus et à mesure que l’eau se fait rare avec le réchauffement climatique, Abdelkader Saâdallah a aimablement accepté de répondre à nos interrogations et nous servir de guide pour l’exploration de ce fabuleux trésor de la Kabylie qui s’étend des cimes de Chellata, du côté de Béjaïa, descendant jusqu’aux gorges de Lakhdaria du côté de Bouira. Suivons ses pas jusqu’aux cimes du Djurdjura.
L’Expression: Le sujet intéresse au plus haut degré, les spécialistes, les pouvoirs publics, mais surtout les populations. Pouvez-vous, Monsieur Saâdallah, situer et présenter ce gisement de 60 milliards de m3 dans un langage moins académique et moins spécialisé pour le rendre accessible surtout aux populations?
Abdelkader Saâdallah: Un grand merci au journal L’Expression pour me donner l’opportunité de présenter ce gigantesque réservoir d’eau du Djurdjura. Ce gisement est en premier lieu un réservoir, avec une forme, une géométrie à voir dans l’espace. Un volume rocheux qui apparaît à la surface du sol, formant les hauteurs de la montagne du Djurdjura, et qui se continue en profondeur dans cette même montagne. Ce sont les études spécialisées en géosciences, les études structurales, que j’ai menées durant les années 1980 et au début des années 1990 qui m’ont permis d’en déduire cette structure. C’est d’abord la structure en éventail, dite en anglais flower structure, une structure affleurante exceptionnelle et rare dans le monde, que j’ai publiée dans une revue internationale spécialisée en géosciences en 1996 (Geodinamica Acta) que l’on peut télécharger de mon website (http://saadgeo.com/wp-content/uploads/2015/12/SaadallahEtAl1996DorsaleKab.pdf). Il faut la concevoir comme une structure allongée Est-Ouest (Fig. 1) avec une section en éventail (Fig. 2), en triangle avec la pointe vers le bas. L’axe de cette structure plonge fortement vers l’Ouest au point de la faire disparaître profondément dans le massif à partir de Haizer. Elle n’apparaît au sol qu’à partir de Haizer vers l’Est, formant tous les pics et reliefs accidentés comme Lalla Khedidja et se terminant au col de Chellata. La carte simplifiée, Fig. 1, vous aidera très certainement à comprendre cette géométrie de ce réservoir d’eau. Cette structure ne suffit pas pour en faire un réservoir de ce volume rocheux qui forme le relief et le corps du Djurdjura. D’autres conditions doivent exister: pourquoi dire réservoir? Son étanchéité, sur tous les côtés, est-elle assurée et par quoi? Est-ce qu’il est alimenté par les précipitations (pluies et neiges) qui donc le rechargerait annuellement, en partie au moins?
Pourquoi dire que c’est un réservoir?
Les roches qui forment cette structure sont en grande partie des calcaires, roches connues dans le monde comme les meilleurs réservoirs souterrains des fluides (eau, pétrole et gaz) à cause de leur fracturation, de la présence de cavernes dues à la circulation des eaux de pluie qui dissolvent les carbonates pour créer des vides dits karsts, et même des gouffres de plus de 1 km de profondeur que les spéléologues connaissent bien. Donc il y a des vides dans de telles roches, et ces vides contiennent, ou sont susceptibles de contenir, l’eau. De façon générale on estime que de telles roches ont une porosité de 33%, soit le 1/3 du volume de la roche est vide! Dans mes calculs pour estimer rapidement les réserves en eau je n’ai pris en compte qu’une porosité de 5% §!
Son étanchéité, sur tous les côtés?
Cette structure en éventail est limitée au sud par des formations rocheuses dites des turbidites, connues en Algérie depuis plus d’un siècle comme les flyschs. Elles sont riches en argiles avec une structure telle qu’elles fluent de tous les côtés colmatent tout et donc empêchent l’eau de s’échapper vers l’extérieur du réservoir. Quant au flanc nord de cette structure, ce sont les schistes satinés. Ces roches au cours de leur histoire géologique ont transité à des profondeurs, et sous l’effet de hautes pressions et fortes températures, sont constituées de minéraux minuscules comme des brins de paille au point de leur donner ce reflet de satin, d’où leur nom de schistes satinés. Ils forment, de ce fait, une barrière étanche; d’autant plus que sous les déformations importantes qu’elles ont subies, leur imperméabilité a augmenté.
En profondeur
L’étanchéité en profondeur de cette structure en éventail, qui se termine donc en pointe, ce sont les deux formations rocheuses, celle du sud c’est-à-dire les flyschs et celle du nord c’est-à-dire les schistes satinés qui de toute évidence se rencontrent et qui donc constituent ensemble l’étanchéité du tréfond du réservoir d’eau du Djurdjura. Ainsi, l’étanchéité est assurée de tous les côtés de la structure en éventail de ce réservoir du Djurdjura; du moins dans la zone où il affleure, c’est-à-dire où il est visible au sol, dans cette partie du Djurdjura allant de Haizer au col de Chellata.
Et en profondeur dans la zone où le réservoir s’enfonce?
Dans la partie allant de Haizer aux gorges de Lakhdaria (ex-Palestro) où le réservoir plonge en profondeur vers l’Ouest, l’étanchéité vers le haut de la structure en éventail existe-t-elle? Et dans le cas positif, quelle est la formation qui assure cette étanchéité du réservoir? L’histoire géologique du Djurdjura a fabriqué cette couverture étanche! Cette structure en éventail des formations calcaires a été construite il y a près de 40 millions d’années, et comme toute édification de relief il y a simultanément destruction des hauts reliefs produisant ainsi les dépôts qui font constituer de nouveaux sédiments caractéristiques que l’on dénomme les molasses. Ces dernières ont la particularité d’être riches en argiles ou en marnes. C’est le cas de la molasse des formations calcaires du Djurdjura, qui porte le nom spécifique de «L’Eocène molassique de la chaîne calcaire» chez les géoscientifiques. Sa forte constitution en argile ou en marne en fait une couverture étanche de ce réservoir immense d’eau dans sa profondeur. D’autant plus que je peux confirmer que cette structure à dominante carbonatée se continue en profondeur dans la montagne en alignement avec les hauteurs du Djurdjura et cela jusqu’à pratiquement les gorges de l’oued Isser à Lakhdaria. A cet endroit un événement tectonique par une faille a fait réapparaitre cet ensemble calcaire à partir des gorges de Lakhdaria et dans le massif de Bouzegza. Et une fois de plus on confirme l’étanchéité dans cette zone vu que l’oued Isser est parfois à sec en été, preuve qu’il ne reçoit pas d’eau du réservoir du Djurdjura. Ainsi, avec certitude je peux dire, écrire et souligner que l’étanchéité de ce réservoir immense du Djurdjura est assurée sur tous les côtés, en profondeur, et là où il affleure!
Est-ce qu’il est alimenté par les précipitations (pluies et neiges)?
Bien sûr que son alimentation est assurée par les pluies et surtout par les neiges qui assurent une infiltration lente et certaine, beaucoup plus que la pluie dont le ruissellement des eaux est des plus dominants. Le programme de recherche que nous proposons, nous c’est-à-dire GASS (http://geoafricasciences.org/), les universités de Tizi Ouzou (dpt. des sciences de la terre) et de Constantine (faculté des sciences de la Terre), et Pqwt (Institut de Recherche, exploration des eaux souterraines, Changsha, Hunan Chine) (http://www.pqwtcs.com/), le bilan de l’eau sera évalué de façon plus précise afin de cerner de près la quantité d’eau qui recharge annuellement le réservoir d’eau. Toute la région où le réservoir affleure, c’est-à-dire les hauteurs du Djurdjura.
60 milliards de m3, est-ce que c’est beaucoup d’eau, est-ce que c’est énorme? Situez-nous dans ce contexte.
Cette estimation, basée sur des calculs rapides, est certainement en deçà des réserves, c’est au programme de recherche que nous voulons faire démarrer le plus tôt possible, d’annoncer une estimation basée sur d’autres données que nous espérons recueillir au bout de 1 à 2 ans de recherche. 60 milliards de m3 c’est énorme quand on sait que le barrage de Taksebt (Tizi Ouzou) n’a jamais atteint sa capacité maximale de 180 millions de m3, et que le plus grand barrage d’Algérie a une capacité de moins de 1 milliard, et que le plus grand barrage au monde, celui des Trois-Gorges en Chine a une capacité maximale de 40 milliards de m3 et que la demande de toute la population algérienne, à 150 l d’eau potable par jour, est de 2 milliards par an.
Il faut voir ce chiffre en tenant compte des besoins grandissants en eau pour tous les besoins y compris ceux de l’agriculture et de l’industrie, besoins en constante évolution.
Pouvez-vous donner plus de précisions si le gisement peut être exploitable dans le court terme, le moyen ou le long terme?
L’exploitation de ce gisement, renouvelable en partie, est nécessaire à court terme car les besoins se font sentir en Algérie et dans les régions avoisinantes du Djurdjura de nos jours, maintenant! Cependant la gestion de cette eau doit être étudiée de façon très rigoureuse en incluant divers paramètres pour mettre en place un réseau d’alimentation interconnecté et souple incluant les sources actuelles. En tenant compte du fait que certaines sources risquent de se tarir, momentanément, surtout à la fin de l’été, avant les premières pluies d’automne. Il est aussi évident, à mon sens, d’y aller de façon graduelle en partant des forages peu productifs, mais riches en information pour caractériser plus précisément le réservoir. Dans notre programme de recherche nous retenons pour le moment qu’au terme de la première étape de recherche structurale et de détermination de la profondeur de la surface d’eau, nous proposerons un programme d’une demi-douzaine de forages peu profonds de reconnaissance.
Nous excluons de prime abord d’aller en premier lieu vers un forage de grande production qui pourrait être jaillissant et de forte pression, et donc probablement avec des risques de catastrophes.
Le sujet divise; alors qu’une partie voit ce projet avec optimisme, une autre exprime ses inquiétudes. Pouvez-vous donner quelques éléments pour rassurer?
Tout ce qui est nouveau dérange! Il vient perturber la routine sur laquelle s’installent confortablement ceux qui ne veulent rien changer. C’est le plus grand obstacle! Il faut essayer, à chaque fois que c’est possible, de réfléchir d’une autre manière. Nous sommes devant un tel cas. Depuis des siècles, en Algérie et dans le monde, on prospecte l’eau dans les bassins qui se traduisent géo-morphologiquement par des plaines, qui sont aussi le lieu de concentration des populations. Or une telle méthode, dite conventionnelle de recherche devient très coûteuse, dans le cas particulier de régions montagneuses comme celles de Kabylie, où depuis des siècles, pour des raisons historiques, la population se concentre au sommet des montagnes. Car il faut pomper l’eau sur des kilomètres et gravir des dénivelés de plusieurs centaines de mètres pour faire monter l’eau potable de la plaine du Sébaou vers des agglomérations comme celles de Ain El Hammam. Alors que la méthode non conventionnelle, beaucoup plus avantageuse, qui consiste à prospecter les eaux souterraines dans les montagnes, chercher les RESERVOIRS PERCHES, c’est-à-dire localisés dans les sommets, et donc alimenter en eau les populations en aval, uniquement par gravité, sans pompage! Cette méthode doit prévaloir! Pour être plus précis, en ne citant qu’un seul exemple, par un choix judicieux on peut alimenter toute une série de villages, devenus des villes, et des villes comme celle de Aïn El Hammam et tout le long de la ligne de crête jusqu’à Larbaâ Nath Irathen et encore plus à Tizi Ouzou, et tout cela par écoulement gravitaire le long de la pente sans aucune station de pompage!
Certains, ceux qui s’opposent, affirment que les données que vous avancez ne sont que des thèses de scientifiques. Avez-vous des preuves à opposer à ceux qui vous apportent l’antithèse?
De telles personnes oublient de se poser la question de base devant toute source d’eau: d’où provient cette eau? Or il ne s’agit pas d’une seule source, mais de centaines, voire plus dont il est question de les étudier, et toutes cernent, voire percent le Djurdjura, et pour les géoscientifiques, une seule déduction vient à l’esprit: Il y a un réservoir derrière!
Ce n’est plus une thèse de travail, c’est une réalité de terrain qu’il faut caractériser précisément de façon géoscientifique, par de nouvelles observations, mesures, déductions, pour aller vers l’exploitation rationnelle et scientifique.
Selon vous, quel impact aura l’exploitation de ce gisement du point de vue géologique, mais surtout économique?
L’impact le plus important et le plus significatif est le fait de dire qu’il faut regarder les montagnes avec un nouvel oeil! La méthodologie de recherche géoscientifique que nous développerons dans le Djurdjura sera utilisée pour aller vers d’autres régions montagneuses comme les Aurès, Zaccar, Ouarsenis et d’autres encore. Des géoscientistes dans notre équipe en formation se posent déjà la question, à juste titre. L’importance est évidente, pour tout Algérien, en Algérie ou ailleurs! L’eau c’est la vie et les besoins sont énormes que ce soit pour l’alimentation en eau potable (AEP) ou pour les besoins économiques, agricoles et industriels. Le progrès de façon générale fait que ces besoins sont en croissance continue, les Algériennes et Algériens sont loin des temps où ils se contentaient d’aller au hammam une fois par semaine, c’est la douche matinale quotidienne qui devient le mode standard. Son impact est un facteur de progrès dans son utilisation, comme AEP ou pour booster l’économie locale durable.
Vous disiez lors d’un forum sur Radio Tizi Ouzou qu’à l’avenir il faudra chercher l’eau perchée sur les hauteurs. Inhabituelle comme suggestion. Pouvez-vous développer cette nouvelle approche de la relation de l’humain avec les sources d’eau?
Oui, aller vers la découverte de réservoirs perchés, situés dans les hauteurs. Une telle méthode nécessite un investissement cérébral, des études géologiques de terrain et notamment structurales en commençant par répondre à une question relativement simple: est-ce que les conditions géologiques sont réunies pour l’existence d’un réservoir perché?
Les géoscientifiques sont présents partout dans le pays pour contribuer rapidement à répondre à cette première question, pour ensuite passer aux étapes suivantes. C’est inhabituel, non-conventionnel, car elle sort des chemins battus pendant des siècles, mais pour nous Algériens, elle est trop coûteuse, et de toute façon les réserves dans les bassins surtout côtiers, leur envahissement par des eaux salées de mer est déjà une menace réelle, suite à la surexploitation de ces nappes. Avons-nous d’autres choix? Importer l’eau?
Entretien réalisé par Kamel BOUDJADI pour l’Expression

Par La rédaction de Tiwizi info