Le Canada réduit le recrutement de travailleurs temporaires

L’Algérie est le 4ème pays pourvoyeur de travailleurs temporaires au Canada. Avec 1 115 travailleurs recensés jusqu’à septembre 2024, l’Algérie arrive derrière la Tunisie avec 2 105, le Maroc avec 1 730 et le Cameroun avec 1 210 travailleurs temporaires. Cette catégorie fort nombreuse connaît par ailleurs d’énormes problèmes de recrutement après la promulgation par le gouvernement fédéral canadien d’une loi limitant à 10% les recrutements mis en application le mois de septembre 2024. La coordinatrice aux affaires législatives à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, Aïcha Laperrière expliquait à la BBC Afrique que l’essentiel des travailleurs temporaire viennent de l’Amérique latine et de l’Asie.

Mis en place en 1960 par le gouvernement canadien, le programme d’émigration temporaire concernait exclusivement le recrutement dans le secteur agricole avant d’être étendu en 2022 pour toucher tous les travailleurs qualifiés. Pour embaucher un ouvrier, l’entreprise doit obtenir une évaluation de l’impact sur le marché de travail (EIMT). Les autorités ont fini par juger que cette formule d’embauche augmente le taux de chômage notamment en 2024 avec 1,4% de hausse. De son côté, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante réplique que cette mesure « préoccupante » ne fera qu’augmenter la pression sur les entreprises.

« La main-d’œuvre disponible au Canada n’est pas suffisante pour répondre aux besoins, surtout dans des secteurs comme l’agriculture et l’aide familiale, les métiers spécialisés et les zones rurales », explique à ce sujet Aïcha Laperrière, présidente de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, qui prédit l’aggravation des pénuries de travailleurs temporaires du fait que « la nouvelle génération de travailleurs ne sera pas en mesure de compenser la vague de départs à la retraite prévue au cours des prochaines années ».

Il faut noter qu’en 2024, le nombre de travailleurs temporaires au Canada était évalué à 109 840 personnes. Selon des statistiques émanant de la BBC Afrique, la province du Québec arrive en tête de la demande pour cette catégorie avec 32% avec 35 220 ouvriers temporaires répartis sur des professions essentiellement agricoles. Le Québec est suivi par l’Ontario avec 31 000 travailleurs temporaires dont la moitié est embauchée dans le secteur agricole.

Selon les mêmes statistiques, les secteurs qui recrutent sont l’agriculture, la foresterie et la pêche avec 45,4%, les métiers de l’hébergement et de la restauration avec 10,2% la fabrication avec 8,4% outre le transport et l’entreposage avec 5% des travailleurs temporaires. En 2024, indique à la BBC Afrique la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, 9% des entreprises prévoyaient de recruter des travailleurs temporaires étrangers.

Par La rédaction de Tiwizi info

Malika Aid-Boudries, une scientifique de la diaspora algérienne à Harvard

Malika Aid- Boudries est une chercheuse algérienne en bio-informatique et en génétique moléculaire. Ses travaux visant à permettre la compréhension des mécanismes de mutation virale l’élaboration de vaccins contre les maladies émergentes ou encore le développement d’algorithmes d’analyse génomique lui confèrent une notoriété et une reconnaissance mondiales. Malika Aid-Boudries entame son parcours scientifique à la faculté de biologie de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou avant de prendre son envol pour émigrer d’aborder au Canada et ensuite aux États-Unis l’Amérique. 

Au Canada, Malika Aid-Boudries entame ses recherches par un master en biotechnologie. Une discipline qui lui donne le sésame de la bio-informatique, discipline nouvelle fondée sur les mathématiques, l’informatique et la biologie. Du Canada, la chercheuse algérienne s’ouvre les portes de la prestigieuse université américaine, Harvard pour faire un doctorat en biologie moléculaire. Les recherches visent à comprendre les mécanismes de mutation des virus et la mise en place de vaccins nouveaux contre des maladies émergentes. Ses travaux visent aussi à développer des algorithmes d’analyse génomique. Ce qui lui a d’ailleurs permis d’élaborer et de développer des vaccins contre de nombreux virus dont le Nipah et la Covid 19 et ses souches. 

Aujourd’hui, la chercheuse algérienne partie des confins du Djurdjura est mondialement connue pour ses travaux. Mais, elle ne semble pas pour autant couper les liens avec son pays d’origine. Malika Aid-Boudries vient souvent en Algérie et tient des rencontres dans les universités algériennes à l’instar de l’université de Boumerdes. La scientifique de Harvard est visiblement prête à encadrer des travaux d’étudiants des universités algériennes. Ce qui va en droite ligne avec la nouvelle politique de l’Etat algérien qui veut donner les moyens à la diaspora algérienne pour être partie prenante au développement national.

L’ancienne étudiante de l’université de Tizi-Ouzou est la preuve incontestable des capacités des étudiants algériens à conduire des recherches de pointes à l’international. C’est aussi une garantie que l’Algérie peut compter sur sa diaspora pour s’ouvrir les portes de la recherche scientifique de pointe.

Par La rédaction de Tiwizi info

Brahim Guendouzi, économiste, à Tiwizi Info

«L’Algérie s’engage dans une ère énergétique durable»

Enseignant-chercheur à la retraite à l’université de Tizi Ouzou et membre du laboratoire de recherche sur le management des organisations (Laremo), Brahim Guendouzi est également auteur de plusieurs études socio-économiques dont deux ouvrages sont consacrés aux relations économiques internationales et au commerce international. Brahim Guendouzi collabore aussi avec l’université privée Emto dépendant du groupe Insim.

Tiwizi info : Voulez-vous expliquer à nos lecteurs la genèse de la notion de transition énergétique ?
Brahim Guendouzi : La transition énergétique désigne l’ensemble des transformations du système de production, de distribution et de consommation d’énergie pour diminuer son impact environnemental et le rendre plus écologique. Le concept de transition énergétique est apparu en 1980, en Allemagne et en Autriche, sous la forme d’un livre blanc, suivi à Berlin du premier congrès sur le sujet. Il s’agit d’assurer le passage progressif des énergies carbonées, polluantes (charbon, pétrole) ou à risque (nucléaire), aux énergies propres, renouvelables et sans danger (solaire, éolienne, géothermique, hydraulique). Aussi, la transition énergétique a trois volets principaux. Le premier porte sur le remplacement progressif des énergies fossiles (et le nucléaire) par un mix énergétique privilégiant les énergies renouvelables. Le second touche la réduction de la consommation d’énergie et des gaspillages énergétiques, notamment via l’amélioration de l’efficacité énergétique. Le troisième volet est relatif à la sobriété énergétique, consistant en la réduction des besoins en énergie grâce à des changements structurels qui facilitent les évolutions comportementales en termes de consommation. Cette transition répond également à une série d’enjeux complémentaires tels que la sécurisation des systèmes énergétiques, la réduction des inégalités dans l’accès à l’énergie et surtout la protection de la santé des populations.

La transition énergétique, est-ce un projet réalisable, selon vous, dans les conditions actuelles de l’économie mondiale, basée grandement sur la croissance ?
La planète Terre est soumise à un changement climatique, tel que confirmé par les rapports du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) constatant la vulnérabilité des écosystèmes et des populations ainsi que la hausse des températures de 2,3° à 3,5° d’ici 2035. Dans un tel contexte de préoccupations croissantes concernant le réchauffement climatique, la transition énergétique devient inéluctable, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre associées (GES), à la façon de produire et de consommer de l’énergie grâce à diverses formes de décarbonisation et à augmenter la part des énergies renouvelables dans la demande énergétique. La croissance économique est indispensable pour la satisfaction des besoins de base des populations, mais peut être obtenue selon des leviers qui sauvegardent l’environnement. La transition énergétique est essentielle dans les stratégies de développement durable et de lutte contre le réchauffement climatique. Au demeurant, il importe de dissocier la croissance économique de l’augmentation de l’exploitation des ressources naturelles en vue de réduire l’impact environnemental, tout en optimisant les coûts.

Qu’en est-il de la transition énergétique dans notre pays et les objectifs tracés ?
Les questions d’énergie et d’environnement constituent des enjeux majeurs pour l’Algérie, car étant déjà un pays fournisseur de pétrole et de gaz naturel, mais aussi vulnérable aux effets du changement climatique. En effet, l’accroissement considérable de la consommation énergétique, particulièrement en gaz naturel, et les gaspillages d’énergie, imposent une amélioration du mix énergétique et de l’efficacité énergétique, à même d’utiliser rationnellement les ressources rares du pays, de préserver les écosystèmes et la biodiversité, de réduire les émissions d’oxyde de carbone et enfin d’accéder au développement durable.

Quels sont les moyens que l’État mobilise pour la réussite de ce défi ?
L’Algérie s’engage dans une nouvelle ère énergétique durable. L’objectif assigné est de produire 40% des besoins en électricité à partir des énergies renouvelables d’ici 2035, grâce à la réalisation d’une capacité de 15 000 mégawatts. Actuellement, cette part est équivalente à 600 mégawatts selon le Cerife, soit à peine 2%, ce qui montre l’ampleur du défi. S’agissant de l’efficacité énergétique, un programme ambitieux est lancé par l’Aprue et qui touche le secteur du bâtiment, qui représente près de 47% de la consommation finale d’énergie, l’objectif étant d’améliorer la performance énergétique de tout le parc immobilier national. Le second secteur est celui de la motricité, avec plus de 28% de la consommation finale d’énergie. Il est question de réduire les émissions de CO2 et d’améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines, en favorisant la conversion des véhicules au GPL ainsi que l’adoption des technologies innovantes. Le troisième secteur concerné est l’industrie, grâce à l’acquisition et à la mise en œuvre de process industriels et d’équipements à haute performance énergétique, pour arriver, à l’horizon 2040, à une industrie bas carbone. Enfin, la généralisation des luminaires LED ou des systèmes solaires photovoltaïques dans l’éclairage public des collectivités locales.

Estimez-vous ce défi réalisable ?
La transition énergétique n’est pas du seul ressort de l’État, mais cela intéresse également les collectivités territoriales, les entreprises et les citoyens. Il s’agit essentiellement de développer des synergies de mutualisation et de substitution des ressources, en plus du développement d’activités innovantes, et ce dans une démarche collective et volontaire. Au-delà des efforts financiers et des investissements à consentir dans le développement de nouvelles sources d’énergie renouvelable, la dimension technologique s’avèrera déterminante pour réussir la transition des énergies fossiles à des énergies décarbonées, tout en conciliant le développement durable avec une gestion rationnelle des ressources naturelles.

Quel sera le rôle du gaz naturel dans la transition énergétique ?
Incontestablement, le gaz naturel sera la première source d’énergie dans la transition énergétique, et ce de par ses propriétés de combustion propre, sa contribution à l’amélioration de la qualité de l’air et à la réduction des émissions de CO2 ainsi qu’à la sécurité alimentaire mondiale en liaison avec la production des fertilisants. Ceci est d’autant plus vrai que même si les sources d’énergie renouvelables sont en plein essor, notamment dans le secteur de l’électricité, elles ne sont pas encore suffisamment matures pour répondre à la demande énergétique croissante au niveau mondial, tel que cela ressort dans un rapport du Gecf. Aussi, l’Algérie, qui reste un pays gazier, compte consolider son mix énergétique à partir du gaz naturel.

Interview réalisée par Kamel Boudjadi et parue in L’Expression, le 29 septembre 2024

Par La rédaction de Tiwizi info

Aujourd’hui, C’est la journée mondiale des glaciers

Voici pourquoi leur préservation est une question de vie ou de mort pour les humains

2025 est l’année de la préservation des glaciers. La résolution a été adoptée par l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (Onu) le 14 décembre 2022. A partir de cette année 2025, le monde fêtera également chaque 21 du mois de mars la journée mondiale des glaciers. Ces initiatives, explique l’Organisation des Nations Unies, sur son site, ont pour objectif de sensibiliser sur le rôle des glaciers, de la neige et la glace dans le cycle de l’eau en particulier et surtout le système climatique.  La décision vise aussi à  » mettre en évidence les impacts économiques, sociaux et environnementaux des changements intervenant dans la cryosphère ».

Aussi, il est tout logique que la journée mondiale de l’eau de cette année 2025 soit célébrée sous le thème de la préservation des glaciers. Des glaciers qui connaissent une accélération dangereuse de leur fonte à cause du réchauffement climatique. La diminution des zones gelées rend le cycle de l’eau plus imprévisible et plus extrême. Le recul des glaciers peut aussi engendrer des dévastations et des catastrophes. L’Onu indique dans son document que « pour des milliards de personnes, les écoulements d’eau de fonte changent, provoquant inondations, sécheresses, glissements de terrain et élévation du niveau de la mer, et endommageant les écosystèmes ».

La préservation des glaciers est une question de vie ou de mort pour l’humanité. Aussi, réduire les émissions de gaz à effet de serre et gérer plus durablement les eaux de fonte pour les populations et la planète sont plus vitaux que jamais. En effet, les glaciers sont indispensables à la vie de l’Homme sur la planète parce que ce sont eux qui fournissent l’essentiel de l’approvisionnement en eau douce pour l’eau de boisson et les systèmes d’assainissement, l’agriculture, l’industrie, la production d’énergie propre et la santé des écosystèmes.  » Les glaciers contribuent également à la circulation océanique, régulant la chaleur, le dioxyde de carbone et les nutriments qui nourrissent les réseaux alimentaires à travers le monde « , ajoute le rapport de l’ONU qui précise qu’  » en réfléchissant de grandes quantités de rayonnement solaire dans l’espace, les glaciers contribuent à refroidir la Terre, agissant comme un bouclier naturel contre le réchauffement excessif « .

Par La rédaction de Tiwizi info

Alerte ! Les réserves mondiales d’eau souterraines se vident

L’épuisement des eaux souterraines dans le monde devient un danger réel sur l’humanité, selon l’étude “The 2023 Interconnected Disaster Risks”, publiée par des chercheurs de l’ONU, le 25 octobre 2023.

L’humanité se dirige droit vers son extinction. Les catastrophes majeures seront plus nombreuses et plus dangereuses sur les humains sur tous les continents. Contrairement à l’idée reçue faisant croire que les pays développés, Europe et Etats-Unis, seront épargnés, ce sont tous les continents qui seront impactés. Le climat, les pluies, les rivières, les aquifères, les températures, les écosystèmes, les forêts sont tous interconnectés et ne connaissent pas de frontières.

La rareté de l’eau risque de s’aggraver dans les prochaines décennies voire quelques années. Ce danger qui guette l’humanité est mentionné en pole position dans le rapport de l’ONU. L’épuisement des eaux souterraines devient un danger réel. Selon l’étude “The 2023 Interconnected Disaster Risks”, publiée le 25 octobre 2023 par un groupe de chercheur de l’université onusienne, l’accès aux eaux souterraines devient problématique lorsque les niveaux des nappes phréatiques descendent régulièrement en dessous de la profondeur des systèmes d’extraction. Cette éventualité, précise le rapport, augmente le risque que les agriculteurs puissent plus irriguer leurs champs. 

L’étude mentionne à ce sujet que les aquifères, eaux stockées dans des réservoirs souterrains sont importants pour l’accès de l’humanité à l’eau douce. Le danger sur ces nappes phréatiques apparaît lorsque les mêmes chercheurs font savoir que 21 sur les 37 principaux aquifères existants dans le monde connaissent une tendance forte et rapide à l’épuisement. Une rapidité d’épuisement dépassant largement celle inverse du rechargement. Il a fallu des milliers d’années pour se remplir et une fois vidés, il faudra autant d’années ou plus pour se reconstituer.

Enfin, il faut savoir aussi que le rapport cite cinq autres risques pratiquement irréversibles avec des points de basculement déjà atteints. En effet, la planète connaîtra une dangereuse accélération de l’extinction des espèces avec tous les dangers que cela représente sur l’avenir de la race humaine dont les activités sont la principale voire l’unique raison. L’étude explique d’ailleurs à ce sujet que « l’extinction d’une espèce à fortes interactions dans un écosystème donné peut déclencher d’autres extinctions en cascade d’espèces dépendantes, ce qui peut conduire à l’effondrement de l’écosystème ».

L’autre danger cité dans l’étude est la fonte des glaciers. Il va sans dire que l’eau constituée dans les glaciers est d’une importance vitale pour l’alimentation en eau potable, pour l’irrigation de l’agriculture, pour la production de l’énergie hydraulique ainsi que pour le maintien des écosystèmes dans de vastes territoires. Les excès de températures mondiales connaîtront une fréquence beaucoup plus grande et plus dangereuse sur les humains. Le rapport montre que le réchauffement climatique avec les pics de chaleurs intenables a engendré une surmortalité mondiale estimée à 500 000 décès sur les deux dernières décennies.

Par La rédaction de Tiwizi info

Algérie: les barrages à 35% de remplissage

Le taux de remplissage des barrages a atteint 35% à la mi-janvier 2025, selon les données fournies par l’Agence Nationale des barrages et des Transferts (ANBT).

Un taux qui ne manquera pas d’aller vers la hausse dans les prochains mois d’avril et mai. Ces dernières années, il a été constaté que ces mois qui précède l’été connaissent une augmentation de la pluviométrie du moins dans le Nord du pays. Il faut noter que l’eau de surface dont notamment les barrages représente 25% du volume eau potable disponible, c’est-à-dire 867 millions de mètres cubes par année, sur un volume global de 3,4 milliards mètres cubes par année.

Par La rédaction de Tiwizi info

Empreinte eau, qu’est-ce que c’est ?

Une étude publiée par l’Unesco montre que pour produire un kilo de viande, ce sont 15 400 litres d’eau qui sont utilisés

Comprendre la signification du terme Empreinte eau d’un produit ou d’un service est difficile sans comprendre au préalable ce qu’est précisément l’eau virtuelle. L’eau virtuelle représente en fait les quantités d’eau utilisées dans le processus de fabrication ou de production d’un produit industrielle ou agricole ou un service. C’est en 1993 que le terme est utilisé, pour la première fois, par le géographe britannique et professeur émérite au King’s College de Londres, Anthony Alan.

Toutefois, bien qu’il ait remporté, en 2008, le Stockholm Water Prize de l’Institut international de l’eau de Stockholm, un prix soutenu par les industriels, il n’en demeure que le concept d’Alan est critiqué pour son ignorance des conceptions écologiques de l’eau. « L’eau virtuelle est une forme de modélisation de l’eau typiquement néolibérale, qui réduit les flux d’eau mondiaux aux flux de marchandises dans l’espoir d’utiliser le commerce pour résoudre les crises de l’eau », affirment Kaitlin Stack Whitney et Kristoffer Whitney dans la revue Arcadia.

Le concept Empreinte eau est l’indicateur permettant l’évaluation ou le calcul des quantités d’eaux virtuelles utilisées dans le processus de fabrication ou de production d’un produit ou d’un service. Le calcul peut aussi concerner le consommateur. Il faut savoir que ce concept créé en 2002 par le scientifique hollandais spécialiste de la gestion de l’eau, Arjen Hoeskra. Le Centre d’information sur l’eau, en France, donne quelques chiffres qui renseignent sur les quantités qu’on ne pouvait imaginer auparavant utilisées dans le processus de fabrication de certains produits que nous consommons chaque jour.

Voici quelques exemples :

Une étude publiée par l’Unesco montre que pour produire un kilo de viande, ce sont 15 400 litres qui sont utilisés. La fabrication d’une voiture nécessite 30 000 litres d’eau. Un jean en coton nécessite 15 000 litres d’eau. Pour la fabrication d’un tee-shirt en coton ce sont 2000 litres d’eau qui sont utilisées. 140 litres d’eau sont nécessaires pour produire une tasse de café et 40 litres sont utilisées pour produire une petite tranche de pain.

Pour calculer ces volumes, le centre d’information sur l’eau cite l’exemple un bœuf pesant à l’âge adulte 200 Kg. Pour produire cette quantité de viande, l’animal a dû boire 24 000 litres d’eau outre les 7000 litres nécessaires à son entretien. Cela sans oublier les 3 millions de litres nécessaires à la production de l’intégralité de sa nourriture calculée à savoir 1 300 kg de grains et 7 200 kg d’herbe.  

Par La rédaction de Tiwizi info

Eau bleue, eau verte, eau virtuelle ou eau grise, voici comment les reconnaître

Nous connaissons l’eau salée et l’eau douce. Mais nous ne savons généralement pas que l’eau douce se compose d’eau bleue et d’eau verte. Certains scientifiques évoquent aussi l’existence d’eau virtuelle et d’eau grise. Qu’est-ce que c’est ?

L’eau bleue est cette eau qui ruisselle sur la surface de la terre comme celles des rivières et des lacs. L’eau bleue c’est aussi l’eau contenue dans les nappes phréatiques et des aquifères.  Cette eau est donc visible est utilisées dans nos activités quotidiennes.

L’eau verte, quant à elle, est celle qui est stockée par le sol. Elle se trouve aussi dans les végétaux composant la biomasse. Elle peut être évaporée par les sols, ou absorbée puis évapotranspirée par les plantes. (Evapotranspiration est l’émission de vapeur d’eau dans l’atmosphère depuis le sol et la surface des végétaux). L’eau verte est la plus importante en matière de flux d’eau douce.

Il faut savoir que cette distinction entre les différentes eaux proposée en 1995 par l’hydrologue suédoise Malin Falkenmark est importante car elle permet de comprendre l’importance de protéger ce bien de l’humanité. On sait désormais que 60% des précipitations dans le monde sont générées par l’évapotranspiration de la biomasse ou des végétaux. Plus on s’éloigne des mers et des océans, le taux est plus important.

Les études scientifiques démontrent de plus en plus l’interaction existant entre l’eau bleue et l’eau verte. En effet pour avoir plus d’eau bleue, il faut plus d’eau verte, car, à titre d’exemple, le rechargement des aquifères passe par les racines pivots des arbres qui absorbent l’eau bleue et qui la filtrent directement dans les nappes phréatiques.

Enfin, il existe aussi l’eau virtuelle, une terminologie née en 2002 à la mise au point de l’indice Empreinte eau (Water footprint) mesurant la quantité d’eau consommée lors du processus de production d’un produit. L’eau grise est donc cette eau polluée par ce processus ainsi que celle diluée l’eau usée et rejetée pour la rendre utilisable.

Par La rédaction de Tiwizi info

Dessalement d’eau de mer : 60% du besoin national à l’horizon 2030

Avec 25 stations de dessalement d’eau de mer, l’Algérie occupe la première place sur le continent africain en matière de cette technologie pilotée par Algerian Energie Company (AEC) filiale du groupe Sonatrach. Avec une production national estimée à 3,7 millions m3/jour après la réception durant l’année 2025 en cours de 5 nouvelles stations à El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran. Dotées d’une capacité de production de 300.000 m3/jour chacune ces 5 nouvelles stations permettront d’alimenter 15 millions d’algériens. Ce qui fera passe le taux d’utilisation d’eau dessalée de 18 % à 42 % de la demande nationale en eau potable. A l’horizon 2030, l’Algérie prévoit la réalisation de sept nouvelles stations pour faire passer les capacités de production d’eau dessalée à 5,5 millions de m3/jour soit 60% du besoin national en eau potable.

Il faut savoir par ailleurs que le dessalement de l’eau de mer, appelé également dessalage ou désalinisation, est le processus permettant d’obtenir de l’eau douce, c’est-à-dire, potable à partir d’une eau saumâtre ou salée dont notamment l’eau de mer. Cette technique représente une alternative à court et à long terme et permet de relever le défi de réaliser l’autosuffisance nationale en eau potable dans un monde où la disponibilité en eau potable n’est pas égale d’une région du monde à une autre. « Dix pays se partagent 60% des réserves, alors que 29 autres essentiellement en Afrique et au Moyen Orient font régulièrement face à des pénuries », explique sur son site le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables.

Par La rédaction de Tiwizi info

Guerres de l’eau: plus de 831 conflits violents signalés dans le monde depuis 2010

L’eau, c’est la vie. Mais elle peut aussi être source de conflits si elle venait à se raréfier.

Les sécheresses, dans le passé, le réchauffement climatique des dernières décennies en ont en effet fait une cause de litiges plus ou moins grands entre communautés et pays. Souvent, le caractère transnational et trans-éthnique des ressources d’eau en surface comme les grands fleuves et les réserves phréatiques sont au milieu de tiraillements sournois mais qui éclatent à des occasions.

Il faut savoir d’abord que les conflits pour les ressources d’eau ne datent pas de ce 21ème siècle. Il y près de 2 600 ans dans la Mésopotamie, Lagash et Umma sont deux cités-États voisines du pays de Sumer. Les premières inscriptions à caractère historique ont dès le début de leur apparition fait mention de conflits entre ces deux cités voisines et situées sur une branche du réseau fluvial parcourant le pays de Sumer à cette époque.

Un territoire, espace agricole irrigué situé à la frontière des deux cités était au centre de plusieurs conflits. Le contrôle, par Umma, de ce territoire assurait sa domination qui est toujours contestée par Lagash pour empêcher son voisin du nord de s’assurait le contrôle des eaux coulant vers son royaume.

Aujourd’hui, le monde a évolué mais les conflits n’ont pas cessé. Les dernières statistiques publiées dans sa base de données « Water Conflict Chronology » par le centre américain de recherches, Pacific Institut, font état de quelque 831 conflits violents liés à l’eau depuis 2010 dans le monde. L’Asie et l’Afrique sont les territoires où se concentrent la majorité des conflits. Des exemples de ces conflits violents sont nombreux. L’institut américain cite ainsi le violent conflit de frontière entre le Tajikistan et le Kyrgystan en 2021 sur le contrôle d’un canal et d’une zone de pompage sur la rivière Isfara. Plus de 200 morts et 21 blessés ont été déplorés.

En Afrique, le projet du Méga barrage de la Renaissance est la source de conflit la plus connue du 21ème siècle. Ce barrage en projet en amont du Nil oppose l’Egypte et l’Ethiopie. Les conflits les plus récents sont entre autre celui de 2024 signalé suite un lâcher d’eau en Ukraine sous les ordres des autorités ukrainiennes sur un barrage au nord de Kiev afin de retarder l’avancée de l’armée russe sur la capitale ukrainienne. Le lâché a été suivi de la destruction du barrage par les troupes russes.

Enfin, l’Institut américain recommande des solutions pour apaiser les tensions dans les années et les décennies à venir. Afin d’éviter des conflits et des guerres, il est en effet préconisé de lier les pays partageant les ressources d’eau par des partenariats de nature diverse.

Par La rédaction de Tiwizi info